Adopter les bons gestes lorsqu’on a des chauves-souris chez soi

Les chauves-souris contribuent à la maîtrise des populations d’insectes, notamment les ravageurs des cultures mais aussi les moustiques. D’ailleurs, les 36 espèces de l’Hexagone sont toutes protégées. Si ce mammifère s’invite chez vous, n’hésitez pas à solliciter le dispositif national SOS chauves-souris. « Nous conseillons sur la conduite à tenir en cas de chauve-souris blessée et proposons également des solutions lorsque leur présence pose un problème », explique Mélanie Marteau, chargée de mission dans les chiroptères du groupe mammalogique normand, au sein de cette structure.

Elle note que ces mammifères sont notamment fragilisés par la perte d’habitats liée à la restauration du bâti. La prédation par les chats, les arasements de haies, un mauvais placement des éoliennes et les collisions routières concourent également à leur régression.

Ni pullulation, ni dégradation

« Seules les femelles de quelques espèces sont susceptibles d’élire domicile dans le bâti, et elles ne pullulent pas comme les rongeurs », poursuit Mélanie Marteau. Au mieux, les populations sont stables du fait d’une reproduction lente et d’une forte mortalité la première année.

« Elles ne détériorent pas les lieux où elles s’installent, ajoute la spécialiste. Toutes insectivores, les espèces de l’Hexagone ne présentent pas de risque sanitaire sauf en cas exceptionnel de morsure au sang. » Leurs déjections, nommées guano, sont sèches, faciles à nettoyer et constituent un fertilisant puissant à utiliser avec modération pour les plantes d’intérieur comme au jardin. Une simple protection évite qu’elles ne tombent sur des meubles, un stock de pommes, etc.

« Ceux qui voudraient aller plus loin dans la préservation de ces espèces peuvent aménager des entrées dans les toitures (boîtes aux lettres dans les chiens-assis), ajoute Mélanie Marteau. Replanter des haies, creuser des mares leur est également favorable. »